Avec le temps, les automobilistes ont tendance à se reposer sur leur expérience, et à prendre certaines de leurs croyances pour des faits. Par exemple, l’idée que le dépassement par la droite est systématiquement interdit, ou qu’il est autorisé de rentrer en vélo après une soirée alcoolisée. Les erreurs sur la route peuvent être très dangereuses. C’est pourquoi nous avons relevé 10 erreurs très répandues, et qu’il vaut mieux ne plus commettre.
1. En cas d’accident, la voiture de derrière est toujours responsable !
Un court moment de négligence et une collision arrière est vite arrivée. On pense en général que la voiture de derrière est systématiquement en tort. C’est, en effet, souvent la faute du conducteur venant de l’arrière qui est retenue, en cas de collision. Même si le conducteur à l’avant freine brusquement, le conducteur venant de l’arrière doit avoir le temps de réagir s’il se maintient à une distance de sécurité raisonnable.
Cependant, ce n’est pas systématique. Le conducteur de devant peut être tenu pour responsable. Notamment s’il stoppe net et sans raison, et que sa responsabilité dans l’accident est prouvée.
2. Le dépassement par la droite est toujours interdit !
La règle générale est le dépassement par la gauche, et y contrevenir peut vous valoir un retrait de points. Dépasser par la droite est très dangereux puisque les automobilistes autour de vous ne s’y attendent pas. Toutefois, il existe quelques exceptions à cette règle. Vous êtes par exemple autorisé à dépasser par la droite un véhicule qui manifeste son intention de tourner à gauche. Vous devez attendre que l’espace soit suffisant pour effectuer le dépassement.
Exception
Vous pouvez également dépasser un tramway par la droite, si la voie du tramway est au milieu d’une route à double sens. Le dépassement est interdit si des passagers sont en train de descendre par la droite.
Par ailleurs, sur une autoroute, le dépassement par la droite est possible en cas de ralentissement du trafic. Lorsqu’une file ininterrompue se forme sur les deux voies, le fait qu’une file roule plus vite que l’autre n’est pas considéré comme un dépassement.
3. Après un accident, il ne faut pas déplacer les véhicules !
Une mauvaise manoeuvre, un moment de distraction : l’accident est arrivé ! Un mauvais réflexe, très courant, est de vouloir laisser les véhicules dans la position de l’accident, pour mieux établir les torts de chacun. Or, vous ne devriez pas faire ça. Si les voitures sont encore en état de rouler, il faut dégager la chaussée. Notamment dans les accidents à une intersection. Il est nécessaire de libérer l’espace pour les autres automobilistes. Si les véhicules sont trop endommagés, mettez le triangle de signalisation plus de 10 mètres avant l’accident.
En cas d’accident, voici donc les étapes à suivre :
- Sécurisez le lieu de l’accident
- Appelez une dépanneuse, ou les secours, si nécessaire
- Prenez des photos des voitures accidentées
- Libérez la chaussée
- Etablissez le constat avec le ou les autres automobilistes
- Echangez vos coordonnées et prenez celles des éventuels témoins
4. Il faut attendre l’arrivée des secours pour libérer le passage !
Lors d’un accident, la création d’un couloir de secours permet aux ambulances d’arriver plus rapidement sur les lieux et, potentiellement, de sauver des vies. C’est pourquoi cet espace doit systématiquement être ménagé en cas d’accident. La plupart des automobilistes pensent qu’il faut attendre l’arrivée des secours pour créer le couloir de secours. En réalité, ce n’est pas au moment d’entendre les sirènes qu’il faut libérer le passage.
En effet, le couloir de secours doit être ménagé dès qu’un accident est annoncé, et qu’un ralentissement du trafic se fait sentir. Il est beaucoup plus difficile de manoeuvrer pour libérer de l’espace une fois que les voitures sont à l’arrêt, car l’espace entre les véhicules est souvent réduit. Pour ne pas gêner l’avancée des secours ou de la police, libérez le passage à temps !
5. L’utilisation du klaxon est toujours interdite en ville !
L’utilisation du klaxon n’est autorisée que dans des cas très spécifiques. Ce n’est pas pour autant que klaxonner est systématiquement interdit. En ville, il est recommandé de l’utiliser pour signaler un danger immédiat. Hors agglomération, il est possible de klaxonner pour prévenir les autres usagers de son arrivée dans un virage sans visibilité, notamment sur les routes de montagne. Ce sont les seuls cas dans lesquels le klaxon est toléré. Une utilisation abusive peut vous valoir une amende.
6. Il faut laisser s’insérer les véhicules sur l’autoroute !
Il est préférable, lorsque l’on circule sur une autoroute ou une voie rapide, de faciliter l’accès aux automobilistes qui arrivent sur la voie d’insertion. Néanmoins, la règle est simple : les véhicules circulant sur l’autoroute ont la priorité ! Par conséquent, vous devez observer le trafic, et attendre le bon moment pour vous insérer, quitte à vous arrêter si nécessaire. Pour que la circulation reste fluide, c’est aux arrivants de s’adapter au trafic, et non l’inverse. Un comportement dangereux au moment de l’insertion sur une autoroute ou une voie rapide peut vous valoir un retrait du permis.
7. Une flèche clignotante - je peux m’engager !
A certaines intersections, alors que le feu est rouge, une flèche clignotante indique que les automobilistes peuvent s’engager s’ils circulent dans une certaine direction. Une flèche droite clignotante indique par exemple que les usagers tournant à droite peuvent s’engager. On pense parfois que la flèche orange est l’équivalent d’un feu vert. Or, ce n’est pas le cas ! En effet, lorsque le feu est vert, vous avez la priorité. En revanche, une flèche clignotante vous autorise à passer, après avoir cédé le passage aux véhicules et aux piétons qui circulent sur la chaussée abordée.
8.: Accrochage dans un parking - la responsabilité est toujours partagée !
Un accident ou un accrochage est vite arrivé dans un parking. Si vous éraflez un véhicule, et que le propriétaire n’est pas là, laissez vos coordonnées sur le pare-brise. En cas d’accrochage entre deux véhicules, selon une idée très répandue, les torts sont toujours établis à 50/50 entre les deux automobilistes. Or, selon les circonstances de l’accident, le partage des responsabilités peut être très différent. Par exemple, si l’accident survient alors qu’un des deux véhicules est à l’arrêt, la responsabilité revient entièrement à l’autre automobiliste. Exception à la règle : si le stationnement était considéré comme gênant, un conducteur à l’arrêt peut être tenu en partie responsable.
9. On ne peut conduire qu’avec de bonnes chaussures !
Il est tentant, surtout en plein été, de prendre le volant avec des tongs. Est-ce vraiment interdit ? Il n’y a pas de texte spécifique à ce sujet dans le code de la route. Mais la règle générale est la suivante : il faut être en capacité de conduire. Dans la pratique, on ne peut pas vous verbaliser si vous portez des tongs ou si vous roulez pieds nus. Mais le bon sens veut que l’on porte de bonnes chaussures pour la conduite.
10. Mieux vaut rentrer en vélo après une soirée arrosée !
Vous avez trop bu et vous n’êtes plus en état de prendre le volant ? Bien entendu, pas question de repartir en voiture. On vous a sans doute déjà conseillé, dans ces circonstances, de repartir à vélo. Beaucoup de gens pensent que la conduite en état d’ébriété sur un vélo n’est pas une infraction. Pourtant, c’est le cas ! Si vous avez trop bu, vous devez rentrer chez vous d’une autre manière.
Pas d'exception pour les vélos !
Une infraction commise à vélo entraîne les mêmes amendes que pour une infraction en voiture. Toutefois, ces infractions n’entraînent pas de retrait de points sur le permis. Sauf si l’infraction commise est très grave. Depuis 2017, la conduite à vélo en état d'ébriété ne peut plus entraîner un retrait du permis de conduire en Belgique.